Dans mon cerveau se pressent de bien sombres pensées Des pulsions étrangères culminant toutes vers toi. Le goût entre mes lèvres, de ton sang écarlate Et sur ton torse pâle, reflétant la lumière Blafarde de la lune et claire des étoiles, Mes doigts curieux parcourent de sinueux chemins Cicatrices s'étendant en une langue inconnue. Tes yeux clairs brillent, dans cette nuit mystérieuse, D'une façon semblable aux pupilles d'un félin. Parcourue d'un frisson je me perds plus encore Dans l'étreinte de tes bras, et mes pensées se brouillent. J'en oublie qui je suis, couchée contre ton corps. Je presse avec passion mes lèvres contre les tiennes, Absorbant ton essence pour que tu vives en moi. C'est cette image de toi que je voudrais garder: Allongé dans le noir sobrement éclairé le visage en l'ombre Tes deux yeux brillants, les lèvres rougies du sang aspiré. Et la vie s'échappait de mon corps affaibli, Et le sang coulait des nombreuses blessures, Infligées sur mon corps par ton mortel amour, Dans un dernier soupir, dans un dernier baiser, Je m'offrais à toi, sous le regard de la lune dans le ciel.