G.I. abandonné qui fuit dans son blockhaus Tu vis de souvenirs à l’ombre de ta fosse Tu cirrhoses les morts et distilles l’ennui Tu échappes à la foule pour survivre ta vie
Tu revois dans des pleurs tes photos de voyage Et ton cerveau se cogne aux barreaux de sa cage Tu soupires aux oiseaux le nez dans les nuages Mais tu restes muet quand tu hurles ta rage
Les yeux de tes angoisses enchaînent tes erreurs Et tu fuis dans l’orgie d’un délire ascenseur Envole-toi vers toi Narcisse écartelé Le spatio-temporel renie ses oubliés
Licornes assassinées légendes éradiquées Le rêve est dans l’impasse des mémoires avortées Tu renifles l’odeur de la mort qui s’approche Et t’envoies l’ambulance dans la rue des Gavroches
Mais le veto tendresse est mis sur l’innocence Par les démons méfiance reclassés ignorance Tu tourbillonnes alors au fond de la folie Et descends inconscient la Rue de l’Apathie.