J'écoute le silence dans lequel se sont effondrées les saisons dispersées comme un blanc éventail de pluies d'étoiles tombées, têtes baissées après bataille.
Devant moi, une ombre, un jeu: C’est moi, je me dépêche de m’en aller, car l'ombre me tuerait pour devenir Dieu (ainsi Dostoïevski parlait).
Guarda e passa, cryptique… on n'est libre que lorsqu'on s'en fiche, un faux mauvais, qui prétend être maléfique, juste parce qu'il est malheureux, pauvre qui triche...
Puis vient l'effondrement de l'aube et des illusions (après Aristote, il n'y a rien) et le silence prend la forme d'un labyrinthe où errent des pigeons avec des cœurs ravagés par des nuits sans fin.
Le vent s'effondre par des peupliers jaunes d’allumage, comme le soleil brisé par les nuages.
Après, sur la vieille terre sèche, c'est moi qui m'effondre en vacarme, la plus profonde fontaine de prêche, et dans l'eau claire comme une larme, en chantant le rêve d'une nuit plus blanche que la neige, j'aperçois un visage qui me regarde embarrassé et je me dis: c’est bien moi, voici l'homme que je suivais...