Le doux vent de septembre passe ses doigts par mes cheveux, Les gens, dans la rue, se penchent comme les arbres, Quelques châtaigniers murmurent des feuilles de feu, C'est l'automne et j'attends ma naissance d’un rude marbre.
C'est comme ça chaque année: j'attends l'aube du futur, Sur cette vieille terre par les mots traversée, Il y a d’indifférents dieux en pierre qui m'entourent, Et j'attends à me naître de quelques idées.
C'est comme ça chaque septembre, une prière oubliée Sur le bord où les vagues dansent avec les nuages, Parmi les épaves de cette petite Voie Lactée,
Deux par deux, les étoiles se jettent dans la mer, Et comme une perle serrée dans son coquillage, J'attends la naissance et la mort du mystère....