Je marche comme l'unique bédouin Dans le désert, cherchant la voie d'éveil, Comme dans un temple vide, un pèlerin, Comme l'assoiffé cherche une nouvelle merveille.
J'ai oublié la peur, la faute, la haine, Mes carrefours sont les blancs chemins pareils A une chanson des sables, inhumaine, Ma caravane c'est moi et le soleil.
Je ne sens plus les tempêtes qui m'inondent, J'ai perdu mes pensées, rien n'est plus sûr, Mon âme est un souvenir des autres mondes, Comme un stilet dans une éterne blessure.
Parfois un oasis je crois avoir vu, Mais je ne peux plus courir vers chaque pré, Je marche dans le désert des rêves perdus, Cherchant le but de tout immaculé.
Vous, qui me regardez, devrez savoir Que même si je ressemble errer par toutes les voies, Même si je chante, je crie, je ressemble vouloir, Oh non, celle qui marche, ce n'est pas moi...