Comme une chanson sur les douleurs du monde, Comme une odeur de chagrin sur l’autel, Enlevé d’anciennes sorcières moribondes, Il passe, comme un poème immortel.
Il porte fièrement ses lourdes chaînes, Il frappe aux portes, il crie et il supplie, Pour l'éternité qui s'égraine, Dans un petit instant de folie.
Il passe comme une offre, un don, Et derrière lui, les cieux vont fleurir, Les yeux du poète illuminent le Sidon, Les montagnes et les plaines lui sourient.
Le chemin du poète c'est l'oasis qu'on rêva, C'est la branche flétrie d'olivier. Avec tant de blessures il s'en va, Que son chemin est tout une vraie plaie.