Je savais qu’une chose d'étrange se passait ce soir Le vent s'était assis avec nous à de longues tables royales Les étoiles s'étaient dispersées dans les arbres noirs Ma mélancolie tremblait de sa vieille peur diluviale.
Le silence tombait dans de grosses gouttes Et les mots pointus déchiraient l’âme C'était un jeu des espoirs à genoux, sur la voûte Des sauvages espoirs, à genoux de l’infâme.
Sur un rivage où le soleil se jette dans ses rayons Et nous nous sommes assis à de grandes tables de gloire C'était notre noce nos fanions Mais tu étais sorti de l'histoire
Et tu m'appelais en frisson Dans la pluie torrentielle des têtes des poèmes tristes et fanés Et puis j'ai entendu ta Chanson Et notre noce s'est terminé.
J'attends ma punition Assise à des tables vides D'où tous les mots s'étaient enfui de cette malédiction Effrayés par tes silences si doux, chaudes et chrysalides
Les vautours descendent dans mon âme déchirée en notules Par des souvenirs harassées Et puis je commence à m'infiltrer dans le crépuscule En rampant vers le passé
En couvrant ton ombre avec ma peau brûlée par le baiser inassouvi Sur la corde danse étrange ma mélancolie Quelle belle noce nous avons eu mon amour
Dieu est resté seul à la table royale Il est triste comme un vieux vautour Et il ne sait pas quoi faire de ses larmes nuptiales.