Parfois, on se rêve comme Icare fasciné Des hauteurs de tous vastes cieux éteints, Sans être qu'un petit papillon, ailes brûlées, Qui n'a jamais quitté le labyrinthe...
On passe une moitié de la vie juste en haut Et en bas des escaliers pour nulle part, On se cache dans des bois effrayants de ce qu'il faut, Et l'amour est juste une idée de l'écart.
On veut oublier Rachmaninov qui inscrit Des spirales nostalgiques dans nos vols, Et sous le rideau descendu de la nuit, Endormir, dans leurs nids lacés, les paroles.
Parfois, entourés par les neiges de l'oubli, On rêve qu'il y a, encore, d'avenirs, Drôle Panza, Chevalier de l'illusion anobli, En veillant aux moulins des temps des martyrs.
La vie nous frappe comme des applaudissements, en son Des spectacle des rôles étranges et blasés, Tandis que les ours descendent des constellations, Pour s'enfermer dans les grottes, ennuyés...
Souvent, mes souvenirs se fiancent à la poussière, Parfois, les étoiles s'effondrent dans l'argon, Et je reste dans le temps de personne, prisonnière Crucifiée sur mes éternelles questions...