Donne-moi un signe que tu existes encore, Le vrai, entre les mots et l’ombre ! Je vais tirer la Voie Lactée d’ichor, Et je vais faire trembler les vieilles terres sombres…
Ma main, comme une caresse, réussira Te ramener de cet hier très fort, Et de ma crypte de rêves, se lèvera Le mot qui peut dissoudre même la mort.
Alors, je vais sourire encore une fois, Au malaxeur des temps et des trésors, Du monde et son immense tourbillon d’effroi. Donne-moi un signe, que tu existes encore…
Maintenant, quand le contour de ton visage Se perd parmi les ombres du désir, J’allumerai tes dunes d’amarrage, Donne-moi un signe, que tu veux revenir.
Je vais illuminer tes voies cirées, De cette profonde et éternelle éclipse, Et nous irons ensemble, cheminer, Dans une immense, suave, apocalypse…