Mes amours sont des oiseaux de passage Qui étendent les ailes dans l'obscurité, En cherchant un plaisir qui s'évanouit, éphémère, sur le sol d'asphalte De quelque route ample et infinie.
Mes douleurs sont des plaintes d'agonie Au lueur couchant d'un après-midi Mourant, et elles regardent le ciel Orangé, devant lequel une rouge Flamme meurt et devient silencieuse.
Mes histoires sont des nébuleuses Dissoutes dans le vol de l'hirondelle Qui marche, marche, marche et étend Le voile noir sur la terre que je laisse Derrière, tandis que l'horloge disparaît.
Ma peur sont des yeux, des puits Où la vérité inefable et terrible Est cachée, capable d'étouffer Ma faible ombre dans les vagues Rugissantes au fond d'une bouteille.