Ce soir de juin ensoleillé Je me promenais tout guilleret.
Marchant à grand pas Le sourire aux lèvres J’observais tout autour de moi Tous ces gens découverts.
Ce soir de juin ensoleillé Les hommes et les femmes sont presque dénudés.
Ils marchent tous avec volupté Puis tout à coup modifient leur pas Et prennent l’allure de danseurs Pointant fièrement leurs bras vers le ciel.
L’un déambule armé d’un chapeau de paille L’autre arrive les cheveux au vent.
Les femmes sont si belles Toutes autant qu’elles défilent délicatement devant moi Elles me lancent des regards aguicheurs Ou parfois un peu moqueur.
Dans leur jupe, leur robe, leur beaux habits d’été Elles cambrent leurs poitrines Et les dressent vers le ciel Comme les danseurs auparavant aperçus.
Elles virevoltent toutes d’un seul geste délicat Elles s’élancent sur la piste de danse Elles sourient à leur public Et décontractées elles s'assoient pour mieux se relever.
Et moi qui marche devant ces nymphes de l’été La bouche béante d’admiration Terrifié par toute cette sensualité Cette attirance si charnelle Ce regard si séducteur Si belles, si hypnotiques.
Mon visage se décompose à la simple vue de ces femmes Mes jambes fondent et coulent sur le sol au moindre contact Et elles m’entourent, me prennent, me soulèvent Et elles m’emportent loin, haut, vers le Ciel dans lequel je disparais Et me voilà partis de ce monde, je suis parmi les étoiles et elles me regardent Une toute dernière fois avant de retourner en bas.