Vaste tempérament d’avoir osé prendre la parole sur le temps.
C’est la première chose que je me suis dite Comme un conte que j’avais prémédité Dont chacun de nous deux était confusément persuadé Car quoi de mieux que le temps comme un rite ?
Que dis-je devant ce mot terrorisant ? Que je ne veux pas avoir peur de lui, pas du temps Dans son élément généreux des horloges Qui nous offre la peur, la crainte et la finitude de notre existence.
Non, ce que je veux chercher dans ce temps N’est pas ce qu’on en a fait, les hommes de ces temps modernes Mais ce que le temps en tant que sensation Crée en nous ce désir de vie ardent !
Ce texte s'inscrit lui-même dans un temps. Et chacun des temps qui vont l’animer ensuite Perpétueront son essence et sa richesse. Car dans un présent qui est maintenant le temps de l’écriture, Je forme un temps à moi, bien personnel. Car dans un futur qui est maintenant ton présent, le temps de la lecture, Tu formes un temps pour toi, tout autant personnel.
J’aime à penser que la maîtrise de ce temps si particulier Ne m’est pas imposé, mais offert… Je ne dirais pas que je n’ai pas peur de la mort Ou de la suite Car j’ai toujours eu peur de ce qui m’était inconnu.
Ce texte n’est qu’un fluide de pensées concentriques modestes de réflexions hautes À tous les détracteurs, j’ose vous dire : ne perdez pas de temps à comparaître devant ce qui vous répugne ! Allez admirez plutôt ce qui vous entoure ! Car le temps que voilà mal décrit par moi est aussi synonyme d’action…
Le temps. Va. Tout s’en va. Et on y restera. Quoi que veuille le temps qui passe, il ne passe qu’avec nous Et nous sommes ses accompagnateurs d’un court instant Ses voisins inconséquents d’un léger moment Suspendus en l’air, dans une même respiration, dans un petit cran d’êtres vivants…
Je n’achève ce poème ou ce texte - qu’en est-il vraiment ? - ici-bas Car je dois te parler à toi qui forme avec moi une respiration commune Et cette respiration je l’appelle amour au cours du temps Deux étoiles happé par les astres, ensemble dans une voie, amoureux de ce temps là Celui qui file à une vitesse qu’on ne compte pas Car le seul temps qui nous reste et auquel on s’abandonne est ce temps des amoureux las Ce temps-là vaut la peine d’être vécu, au moins une fois…
Que dire, que faire, face à la beauté d’un monde qu’on enterre ? Que répondre à ceux qui nous disent quoi faire ? Faut-il former une coalition de grands et beaux révolutionnaires ? Faut-il leur faire à tous la guerre ? Que veulent-ils ces gens si peu sincères ? Désirent-ils réellement sauver notre vie sur Terre ?
Lorsque je me suis posé ces questions, cela m’a pris du temps pour y répondre. Un temps multiplié par six, six interrogations massives sur la logique d’un monde d’humains que je crois détraqué, abîmé, raffermi par le doux chant des dollars et des belles maisons chantant sous la pluie… Mais une réponse pour ces six points d’interrogations inquiets à voulu poindre à temps pour me dire d’y croire, de ne pas perdre espoir en un monde dans lequel nous serions tous acteurs et vivants !