Au creux de ma main, je sens le souffle doux du vent. Il fait froid et l’air fouette mon visage. Je suis seul, j’avance avec un apaisement déconcertant Vers les gros galets de la grande plage. Mes pieds nus sentent au contact de la terre Les feuilles et les petites pierres Qui tranquillement s’enfoncent sous terre. Humides, froids, tous ces éléments s’enterrent. Je regarde les arbres sur le côté, Et j’aperçois parmi eux un tendre écureuil, Calme, pensif, il scrute comme moi sur le côté Faignant de surveiller ses maigres provisions pour l’été. J’aperçois ensuite en levant la tête un bel oiseau bleu. Il vole avec délicatesse et j’imagine le son de ses ailes sur le vent. J’abaisse ma tête et tout en ayant continué ma traversée, Je me rends compte que le rivage s’est rapproché. Il ne faut pas plus de temps pour que mes pieds Effleure la douce surface de l’eau. Et l’écume un peu plus chaude restant entre mes ongles S’empare un petit moment de mon corps. Calme, je regarde l’horizon puis le soleil Et voyant cette merveille, mes yeux se mettent à pleurer. Ma peau se refroidit et tout mon esprit oublie Mon corps sur la Terre, le reste au Paradis.