Reviens! Ô flute paisible dans les bois Ô chant! à jamais en ame et en corps! L'oiseau a la sagesse des rois L'hymne le plus doux est celui des morts!
Reviens!Ô âstre éblouissant des cieux! Laisse ton tombeau ouvert pour que je puisse Par ce spectre traverser au royaume de Dieu Et redevenir en amour ton complice.
Ô doux abreuvage fatal et solennel A quoi me sert de dicter ma douleur ? Ton moment est avoué éternel Ton souvenir est la cicatrice des pleurs.
Abreuvage ?qui t’a nommé offence ? Toi,éclosion soudaine de ces lèvres Me voila sur le chemin: adieu –prudence Ô diable !tu est l’initiateur à la fièvre !
La vie est souvent dure et même infâme L’amour ,n’est-il pas fou irraisonné ? Le deuil met aussitôt le cœur en flamme L'adieu n’est-il pas un deuil pardonné ?