Ils marchent comme des somnambules Posent des gestes par habitude Et l'on peut voir Qu'ils transportent leur solitude Dans leurs habits de lassitude Sans le savoir
Et puis soudain, ils découvrent Que la vie telle une épouse Un jour a fuie Qu'elle n'a pas tenue ses promesses Les a privés des ses caresses Et vient la nuit
Enfouis dans des draps trop humides Imprégnés de larmes stupides Ils palpent en vain L'obscurité à la recherche D'une présence, d'une maîtresse Mais il n'y a rien
La cigarette et la boisson Deviennent souvent des compagnons Qui les comprennent Ils s'inventent des dialogues Où leur partenaire est la drogue Et leurs chimères Les bercent tout en les endormant Comme une mère son enfant
A la recherche de l'absolu Ils mettent leurs âmes presqu'à nue Et ils se blessent Comme une bête qui a mal Ils trouvent enfin l'issue fatale Et s'en délectent
Ils imaginent le grand plongeon La première page avec leur nom Les commentaires Leur mort aura peut-être un sens Quand finira leur existence Sur cette terre