La nuit descend inexorablement Mais ce jour je ne voudrai pas faillir Sur tes frêles dix-sept ans Et ton indicible avenir.
A ce monde rempli de rapaces sauvages Sur la plus haute tige, je m’accroche Ainsi qu’une feuille sur le branchage Et que le vent n’arrache.
Glacials hivers, vous ne me verrez point courbée Et au prix de mes mains qui saignent Les éternelles saisons ne me feront pas tomber Tel un naufragé, je m’agrippe avec hargne.
Demain le vent soufflera encore avec force Il viendra secouer mon corps mais sans espoir Car à ton destin chargé d’espérance Je m’accroche et ne me laisserai pas choir.