QUI A-T-IL DANS LE COEUR DES HOMMES? Un cœur ! Enfouit dans un corps sans récompense En otage dans le temps Se dilate, se distant. Il a perdu son espérance…Il s’ennuie ! Il transcrit sur sa partition une vieille mélodie Qui s’est logé malgré lui dans son inexistence ! Sur sa platine, un quarante cinq tours sans exigence Amplifie le silence de notes noires et blanches La musique chante sur un vinyle qui tourne… Tourne trop vite ! Ricochant, notes élastiques dans un aria qui prend son temps Un cœur ! Qui prend le large ! Qui bat trop vite ! Trop fo Avec indécence, il s’élance dans un bel-canto Qui ricoche dans l’air du temps ! Il arrache les particules élémentaires, En suspends dans les poussières de l’instant. Qui a t-il dans le cœur des hommes ? Une chanson ? Un baiser en suspension ? Un souffle court au-dessus d’un sein caché ? Un corps qui se tend dans l’harmonie du plaisir imaginé ! Il fait l’amour sans détour ! Sur un piano fantôme, un pianiste sans identité Le temps d’une cantate Dessine l’amour avec avidité. Ses mains sur la partition, en demi-ton Enrôle le temps… Ses notes en noirs et blancs Capturent l’instant. Et, des mains se frôlent ! Des lèvres caressent un cœur sans défense. Des corps s’enlacent sur le parquet ciré D’une piste de danse au fond d’un vieux café Où tourne déboussolée, une boule à facettes enivrée de tourn Enlacées dans l’air du soir Les notes s’obstinent à changer le tempo Et le cœur s’emballe sur un air de tango ! Ricochant sur ses notes démystifiées La musique se dilate, se distant avec sensualité Sur des cœurs qui dansent, Dans la galaxie du temps retrouvé. Les souvenirs capturent le temps Et, un air soudain traverse l’espace… Avec indécence, vient enlacer les corps égarés au fond du v Soudain sur la piste de danse au parquet bien ciré Vient se loger une chanson oubliée… « Mes mains dessinent dans le soir la forme d’un espoir…Qui