Est-ce mon souffle à ton oreille Qui fait gonfler ta gorge muette ? J’entends des chevaux galoper Sous les artères de ton cou, Et puis, des tambours résonner A tes tympans près de ma joue.
Le souffle te manque, l’air expire, Des perles brillent et ton front boue : Je sens les radiations thermiques Migrer de tes joues à ma bouche.
J’arrête un instant mon élan, Le doigt barré devant mes lèvres, Juste avant de prononcer : « chut ! » Le plus doucement que je peux.
Mais à ce moment j’ai cru voir Un trouble envahissant tes yeux. Petit Homme, est-ce de désespoir ? D’avoir imaginé en vœux Qu’un baiser fut venu s’asseoir Sur ta palpitante veine bleue ?