Je m’interroge encore lorsque je pense à toi, De ton départ j’ignore le comment et pourquoi, Doucement j’ai appris à avancer sans toi, Bercée de tes silences, aussi doux que ta voix.
Je me suis entraînée à marcher sans ton bras, Je n’ai pu t’en vouloir, t’aimant trop pour cela, Jamais je n’ai pleuré, te sentant toujours là, Présent à mes côtés, comme en ces années là.
Nous sortions de l’enfance, t’en souviens tu aussi ? Apprenions la confiance, ce présent de la vie, Ivres de confidences, Dieu que nous avons ri ! J’aimais ta différence et ta grande folie.
Nous n’avons jamais eu, de par tes préférences, A trembler de l'amour et de ses turbulences. Il a dû s'incliner avec bienveillance, Faisant à l’amitié sa plus belle révérence.
Nous avons partagé pourtant beaucoup de nuits, A danser et chanter dans les rues de Paris. Enivrés nous marchions, je t’écoutais ravie, Raconter tes passions de ce monde interdit.
Que tu sois retourné au pays de ton père, Ou que tu sois déjà rendu à la poussière, Au fond de ma mémoire, sous mes closes paupières, Résonne encore ton rire, aussi présent qu’hier.
Du fond du cœur j’espère te retrouver un jour, Je ne peux m’empêcher de croire en ton retour. Tu me raconteras si tu l’as rencontré, Cet homme merveilleux dont tu as tant rêvé.