Depuis le jour amer de votre grand départ, J'imagine votre âme veillant quelque part, Voguant sur les courants d'une mer irréelle, Légère et impalpable, telle un arc en ciel.
Je sens votre présence en contemplant les fleurs, Celles dont vous aimiez la subtile couleur ; Mariage délicat d'azur et de vermeil, Délicieuses violettes aux senteurs de merveille.
Je vous parle souvent avant de m'endormir, Votre image est intacte dans mes souvenirs, Je demande conseil à travers les nuages, A votre sentiment que je sais juste et sage.
Peut être suis-je en train de perdre la raison, Moi qui ne crois en rien, je m'espère en liaison, Avec un univers dont je nie l'existence, Sans même m'émouvoir de cette incohérence.
Je ne sais d'où me viennent ces pensées étranges, Mais si vous m'entendez, du royaume des anges, Sachez que mes pensées maintes fois vous rejoignent, Et se livrent à vous, invisible compagne.
Je me laisse parfois bercer par l'illusion, D'être à l'abri de tout, sous votre protection ; Au delà de mes doutes et de mes certitudes, Recevez ce bouquet d'immense gratitude.