Il n’est rien de plus triste qu’un amour qui meurt Qu’un brasier devenant une faible lueur Une flamme tremblante risquant au moindre souffle De se perdre à jamais au fond d’un sombre gouffre
Pouvions nous éviter ce sinistre déclin ? Avons nous négligé notre si doux jardin ? Devions nous chaque jour tendrement l’arroser Au lieu d’y boire toujours au point de l’assécher ?
L’amour s’en est allé, je suis morte avec lui Il m’a volé le rire, le sommeil, l’appétit Emportant avec lui nos instants de bonheur Dépossédant la vie de ses jolies couleurs
Puis le temps a passé effaçant le chagrin Un jour j’ai pu sourire à nouveau le matin J’ai retrouvé mes goûts, oubliant tout des vôtres J’ai ouvert à nouveau mon âme à quelqu’un d’autre
Quand nos regards se croisent je ne vois plus l’éclat De vos yeux de topaze qui me laissaient sans voix La grâce de vos gestes a aussi disparu Et vous n’êtes rien d’autre qu’un pantin de plus
Un soupçon de mépris teinte l’indifférence Qui doucement a pris le pas sur la souffrance Et je porte le deuil de notre amour défunt Je vous ai tant aimé et il n’en reste rien