Le soleil continue à briller, Et la terre s'obstine à tourner. Les couloirs du métro sont bondés, Comme les autres jours de l’année. Chacun suit son chemin tout tracé, Dans la rue les passants sont pressés.
Comme si de rien n’était, Comme si de rien n’était,
Les oiseaux continuent à chanter, Le facteur continue à passer, Les poubelles sont pleines à craquer, Et les filles belles à croquer. Les enfants remplissent les écoles, De partout des avions décollent.
Comme si de rien n’était, Comme si de rien n’était,
Mais mon cœur s’est pourtant arrêté, Ce soir là, quand tu nous as quittés. Je ne suis plus qu’un fantôme errant, Depuis cet effroyable moment : Sans un mot l'infirmière a couvert, D'un drap blanc tes yeux fixes entrouverts.
Comme si de rien n’était, Comme si de rien n’était,
Le matin je me lève épuisé, Et je fais réchauffer mon café. Je me lave et m’habille en silence, Et caresse le chat quand j’y pense. Je souris au voisin de palier, Que je croise dans les escaliers.
Comme si de rien n’était, Comme si de rien n’était.
