Doucement et sans bruit elle a tissé sa toile, De la sombre couleur d'une nuit sans étoile ; Voile épais de douleur, à peine respirable, Pareil à ces brouillards, froids et insaisissables.
Sournoise elle a guetté un instant de faiblesse, Pour étendre sur toi ce manteau de détresse. Elle a volé ta joie et volé ton sourire, Ne laissant dans ton coeur que l'envie de mourir.
Je cherche le moyen d'alléger tes souffrances, Me heurtant chaque jour à un mur d'impuissance. Te voir souffrir ainsi sans ne rien pouvoir faire, Est un déchirement aussi lourd que l'enfer.
Puise en toi et en nous la force de tenir, Jusqu'au retour vainqueur de tes éclats de rires ; Etincelles de joie issues de ton courage, Qui chasseront au loin les tourments de l'orage.