Je t’aime beaucoup trop, est-ce une maladie ? Je ne veux plus revoir ce médecin maudit ! S’il connaît tous les troubles d’un corps en souffrance, Il a des plaies de l’âme parfaite ignorance.
C’est le manque de toi, ce n’est pas un ulcère, Qui me broie les entrailles, les brûle et les enserre. Si je perds l’appétit, si mon teint devient blanc, La faute n’en revient qu’à ton éloignement.
Je sais que tu détestes au moins autant que moi, Comme si nous étions depuis toujours siamois, Toutes les circonstances et les obligations Nous imposant les affres d’une séparation.
Respirer l’un sans l’autre est une lourde épreuve. Je te crois, tu me crois, et nul besoin de preuve. Nous avons désappris la vie en solitaire Au point d’avoir fondu même nos caractères.
Ne sois pas tourmenté par mes quelques douleurs, Je t’attends, reviens vite éteindre mon malheur, Ta présence, ta voix, ta divine affection M’apaiseront bien mieux que toutes ces potions.
Ne nous lamentons pas, acceptons ces tourments ; Il est si bon d'aimer, et d'être aimé vraiment. Notre vie serait-elle réellement plus douce, Dans la mélancolie d’un amour qui s’émousse ?
