Lorsqu'après longue absence, je te retrouve enfin Emues, ce sont nos mains, qui d'abord se rejoignent Elles se confient tout bas les mots que l'on retient Se caressent doucement, et le chagrin s'éloigne
Lorsque nos fronts se touchent et que nos yeux sont clos Pendant que je dessine en pensée ton portrait Et enivre mon âme du parfum de ta peau En silence nos rêves partagent leurs secrets
Quand je pose immobile, sur ta bouche mes lèvres Le rythme régulier de ton doux souffle tiède Me berce et me procure une si douce fièvre Que j'en oublie chacun des tourments qui m'obsèdent
Quand tes bras impatients m'attirent tout contre toi Faisant fi de l'endroit, des passants qui sont là Je cache dans tes cheveux mon trop visible émoi Et au coin de la rue tu disparais déjà