Mascotte de mes jours
Me diras-tu un jour, toi qui n’es qu’une enfant,
D’où te vient la sagesse empreinte d’indulgence,
Avec laquelle, toujours, tu fais face aux tourments,
Que parfois je t’impose au gré de mes errances.
Je me souviens encore du bienveillant sourire,
Que tu m’as adressé, en retenant tes larmes,
Le jour où je t’ai dit qu’il nous fallait partir,
Mon amour pour ton père ayant usé ses armes.
Alors que je venais de briser ton bonheur,
Tu cherchais à soigner de ton mieux mes blessures,
Angoissée tu étais de me voir en douleur,
Au point d’en oublier ta propre déchirure.
J’ai cru parfois manquer de force et de courage,
Mais toujours ton sourire me montrait le chemin.
De mes larmes à ton rire, tu traçais le sillage,
En caressant mes joues de tes petites mains.
Aujourd’hui tu accueilles, avec bienveillance,
Celui que j’ai choisi pour protéger mes nuits.
Doucement, tu le laisses, sans nulle remontrance,
Peu à peu s’immiscer au creux de notre nid.
Tu chavires à nouveau tes moindres habitudes,
Sans rien laisser paraître de ta confusion,
Mais je sais que le soir, aux heures de solitude,
Dans ta chambre d’enfant abondent les questions.
S’il est encore trop tôt pour que je puisse dire,
Que j’ai trouvé ma voie , que le bonheur est là,
Pendant que je t’écris je me laisse envahir,
Par l’amour débordant que je ressens pour toi.
Laisse-moi te confier ces mots que je retiens,
Par peur de t’encombrer ou de paraître sotte :
Merci d’avoir toujours dans la mienne ta main,
Et d’être de mes jours la fidèle mascotte.
