Mes jours sont quelquefois plus obscurs que vos nuits Alors que votre ciel s’éclaircit lentement Que la ville endormie s’illumine doucement Je me noie dans un bain de boue noire et de suie
Mon cœur ne voit plus rien, de ce qui vous ravit Ni l’éclat du soleil, ni les fleurs qui se pâment Mes entrailles se déchirent en une plaie infâme Si profonde et béante que j’en crève et en crie
Mes idées sont si sombres qu’elles me terrorisent Je ressens les douleurs des plus terribles drames Que je n’ai pas vécu, mais qui hantent mon âme Et la jettent en enfer où vaincue j’agonise
Je n’ai pas d’autre choix que d’endurer ce mal Qu’aucun de vos remèdes ne sait soulager Ni l’amour, ni l’ivresse ne me font oublier Ces tourments destructeurs d’une force infernale
Il n’y a pour m’apaiser que la brutalité Et la douleur physique à un très haut degré Elle seule réussit à me faire oublier Pour quelques courts instants mes pensées ravagées
C’est pour cette raison que j’accepte ses coups Avec résignation , sans le traiter de fou Ne le condamnez pas pour ses gestes jaloux Je mérite plus que lui votre triste dégoût