Jeune, j'ai déchiré la vie à pleines dents, Repas vite avalé, trop riche et boucané. A présent, j’en ressens le futile excédent. Un repos sans tarder gagnera ces années.
Pourtant, quand je te vis, délicate et austère, Je me plus à rêver, te drapant de dentelles, Cheveus défaits, belle, à l’aventure fidèle, Haranguant les marins pour de lointaines terres.
Ces rêves doux, j’en porte le joug sans me plaindre, Toujours guettant l’espoir de l’espoir de l’offrande Des mots tendres que mon cœur supplie et demande.
Ainsi passeront nos chemins sans se rejoindre. Toi, insensible à l’homme que je ne suis pas. Moi, fou de celle que peut être tu n’es pas…