Installés dans ses ravines couvertes de dalles Sans voix élevée, sans mains reliées, flétris les genous Son aperçu est mystère redoutable Nous sommes elle, elle est nous
Sa voix s'entend sans espoir A son appel nous coeurs s'isolent Son signe dévoile des éperviers noirs Le crépuscule s'enlise dans sa coupole
Dans sa vallée les roses perdent leur splendeur L'abreuvage d'une source isolée L'unique temps dépérit sans valeur Elle étale des corps perclus enlignés
Sa voix défie le chant des cygnes Elle est ni joie ni tristesse Son langage déjoue les signes Dans son jardin poussent d'austères cyprès
Ses sentiers forment un couloir Sa vicisssitude est éternelle Sa muraille est sans parloir Son obscure lumière nous rappelle
Qu'entier nous y entrons Qu'entier nous y sortons Signes des Temps Couverts nous sommes du sindon