D’abord une flopée de feuilles rousses Tremblant dans les arbres sur l’horizon Puis le sable fin qui se soulève Un ballet, un pas-de-deux
Puis tu as soufflé dans mon cou J’ai su que ce moment serait le bon Alors je me suis abandonnée à ta caresse Guidée par ton élan
Tu m’as prise sous ton aile Et tu m’as emmenée avec toi Voir le ciel, sentir la mer Humer le parfum de ces forêts noires Boire ces eaux fraîches et limpides, Dévorer ces lacs poissonneux qui t’avaient vu naître
Ton murmure raconte la vie sauvage Et toi, toujours tu cours Alors je t’ai suivi Jusqu’au bout de cette terre Le bout du monde ici, c’est la mer
Qui me dira que tu n’es pas puissant ? D’une forêt ravagée on cueille encore des fruits Goûteux et abondants et solides Ils font l’orgueil des gens
Et, d’une bourrasque tu m’as montré Que tu serais le plus fort tout le temps J’en retiens la leçon que tu règnes sur ces terres Moi, simple visiteur J’emprunte tes sentiers Je loue ta beauté.
Tu ne m’appartiens pas, pays C’est moi qui t’appartient !