Sans une plaine, sans une touffe, Sans l'empreinte du bouillon qui étouffe, Pas d'émotion qui confonde larmes et flots, Et rien de nos ruts, Rien des doux fluides éburnés, Rien ! Me reste la haine !
Toi ! de ta cime d'où coulent les sains jus, Toi ! de ton tronc à l'écorce éventrée, Bave ta gélatine !
Toute pierraille, ferraille, - Guillerette ! Foutue baudruche ! Et autres corps denses, - Pas de répugnance pour les ombres révulsées... Projetés sur une matière humaine - Tout goulu, une jouissance ? Déchirent les tissus - Dieu, plus de décence ! Et pénètrent la chair. Ah ! Agonie !
Coup et coup le dos éclate ! Craque, le chêne craque ! Et la sève toujours s'en échappe.
Je ne tremble plus, jamais ! Je ne crache plus sur l'ivraie. Oh... seules quelques larmes s'échappent De mes yeux en sang Et se brisent en silence sur tes cils. Autour trop de boue ! - L'un macère dans l'autre : C'est quoi cette pourriture devant ma trogne ? Une mignonnette au goût de charogne. A ton creux projeté, p' fiasse tuméfiée, Je ne peux t'étreindre.