A l’aube, le diable sonnera la sombre fête Pour ces jeunes hommes déjà enterrés. Cette nuit blanche dans l’enfer enneigé Les prépare à faire rougir leurs baïonnettes.
Ils peindront avec leur sang le tableau du déluge Dans une cacophonie démoniaque. Au crépuscule, des vers élégiaques Accompagneront tous les esprits cherchant refuge.
Ces champs de l’Aisne labourés par les canons Laissent à jamais la funèbre récolte. Ainsi, les clairons ne sonnant plus la révolte.
Perdus sur ce chemin de la désolation, Ils vivent la victoire ou la défaite. Ils erreront toujours après cette tempête.