Lentement, l’été meurt et laisse place A ce tapis funèbre automnal ; De ces feuilles jaunes qui s'entrelacent, Je ne vois qu’un immense mémorial.
Je sens l’été rendre son dernier souffle, Une brise fraîche et affaiblie Caressant la terre qui se camoufle ; C’est un beau sanctuaire défraîchi.
Et la nature se couche peu à peu, Préparant le nid pour ce dur hiver; Nous contemplons à l’instar de nos aïeux, Ce sombre cortège funéraire.
La mort dans l’âme, j’assiste au déclin, Oubliant cette brumaille d’antan ; Sur cet autel, entends-tu ces chérubins ? Froide tristesse au soleil couchant.