Je ne sais pas si toi tu m’aimes Mais tu sais que moi je t’aime Beaucoup plus que moi-même Que ma vie n’est plus la même Depuis que je t’aime Et que tu es mon totem Que tu loges dans mes poèmes Mes poèmes que je sème Que je sème à tout vent Que je sème trop souvent Parfois en te couvant Mais jamais en t’éprouvant A l’ouest comme au levant Je te cherche depuis longtemps Depuis trente et vingt ans Je sais bien que tu m’entends Tu sais bien que je t’attends Que je t'attends tout ce temps Pour t’offrir tout mon temps Pour te dire que le printemps Que le printemps sans toi C’est comme une maison sans toit C’est comme un corps sans voix C’est l’envers sans l’endroit Pour aimer il n’y a pas d’âge Comme le dit le vieil adage Il vaut mieux tourner la page Et plus tôt quitter la cage Pour éviter le naufrage Et s’éloigner de l’orage Il faut surtout du courage Il faut même beaucoup de rage Pour forcer les barrages Ceux qui empoisonnent nos vies Ceux qui emprisonnent la vie Qui l’emprisonnent souvent à vie Ton bonheur est fin prêt Il est même tout près Dans les champs et dans les près Ne le mets jamais au frais Ne trace pas dessus de trait Ne le laisse pas surtout après Car après il sera tard Et lui se fera rare Car après il fera nuit Et lui aura fui Je ne sais pas si toi tu m’aimes Mais qu’ importe si moi je t’aime Si je t’aime comme on aime Si tu loges dans mes poèmes Mes poèmes que je sème Que je sème pour toi Partout où que tu sois Où j’entends ta douce voix Où j’entends ta belle voix Ne serait-ce qu’une fois Ne serait-ce qu’un seule fois