Comme est triste Paris dans un long soir d’hiver Alors que l’on espère, et qu’ils n’arrivent pas Dans l’obscur d’une poche, en un trait de lumière Les mots d’un rendez-vous qu’une aimée oublia !
Ma campagne, si loin, d’où j’avais espéré Goûter un soir encor sa présence troublante Sans moi s’endort, se venge, ignore ma tourmente. Et, seule, resplendit en sa froide beauté.
Demain s’envolera celle à qui je ne cesse D’offrir la nuit, le jour, mes rêves solitaires. Un vol, tout en blanc pur, sera ce trait qui blesse Au ciel trop bleu, mon cœur et mes pensées amers.
Je m’en retournerai dans les flocons de neige Si vite morts, fondus, foulés et piétinés. Elle n’aura rien su de ce cœur obstiné Aux rêves ignorés pour tout vain privilège.