S’écorcher les genoux aux doux chants des oiseaux Dans la broussaille aux mûres qu’affleure la rosée Puis les cerfs aux abois s’abreuvant au ruisseau Qui s’enfuient au galop quand craque sous mes pieds La branche d’un noyer perdue dans les roseaux
Prés des nymphéas blancs la grenouille intriguée Me regarde immobile et je m’assied dans l’eau Oubliant un instant l’essence fatiguée Pour laisser ce soleil caresser notre peau Et que revienne envie d’agir et naviguer
Aux abords de la mare auprès des arbrisseaux Quelques fraises des bois régalent un mulot, Je m’amuse de voir, prés de lui voleter Bourdons et papillons qui semblent chahuter Au souffle du zéphyr sur les chardons bleutés
Mélodie d’un soupir sur l’onde ainsi troublée Et la belle partit s’immergeant sous les flots, Me laissant sous la pluie qui chante les sanglots Au cœur de la foret sous mes cieux oubliés Où m’attend cette corde aux branches du noyer.