As-tu déjà senti dans ces moments perdus Comme un souffle apaisant sur ta nuque endormie Une caresse un rêve en lequel ingénue S’immisce ce désir qui frémit sous ta peau ?
L’impression sous tes draps en soyeux oripeaux De doux affleurements, sur ton épaule nue, Qui appellent au long des songes d’accalmie Le frémissement d’une tendresse éperdue ?
As-tu dans ces moments de tristesse et folie Quand te quitte l’envie, que tu songes émue Aux fragrances passées, que ruisselle la pluie, Senti cette présence en ton âme ténue Ce semblant d’espérance au goût de renouveau ?
J’ai sais-tu, si souvent, du fond de mon tombeau Prié en cette errance où l’ombre s’atténue, ignorant la distance et le temps qui s’enfuit, Qu’il me semble parfois que mon âme transmue Devenant cet ange emprunt de mélancolie Qui reste en la pénombre et veille sur ta vie.