Dans cette chaude nuit, je regarde à mes pieds Une forme allongée, un homme à l'agonie. Il pleure, et de son regard noyé me supplie D’appeler à l'aide. Je ne peux pas bouger.
La gorge ouverte il pleure et gémit dans la nuit. La nuit si belle et d'ordinaire silencieuse Se reflète en ses yeux, comme une peur affreuse. Il agonise et commence à tomber la pluie.
La mâchoire tremblante et, la chair douloureuse Il serre de ses mains sa gorge découpée. Je regarde entre ses doigts le sang s'échapper Et se mêler à, cette eau fraiche et délicieuse.
Approchant l'oreille de ses lèvres bleutées, Il me dit qu'il est jeune, qu'il veut encor vivre, Qu’il a froid, qu'il a mal. Il pleure. Est-il ivre ? Aime-t-il des étoiles la blanche clarté ?
Il s'est agrippé à moi pour se relever. Je regardai les spectres des astres d'antan. Il est retombé le regard vide et, absent. Je lui ai fermé les yeux moi, qui l'enviais.
Note : Transition métaphorique de l’adolescence à l’âge adulte