Désormais le souffle tiède et le front brûlant Immobile apaisé sur cette couche blanche Où le masque camoufle en un bruit lancinant Visage et la douleur qu’une morphine épanche ; Je détourne les yeux, vers les nuages blancs
Je devine en le ciel, l’oiseau virevoltant Qui tourne et se laisse emporter par le vent J’imagine l’enfant, qui chante et s’émerveille Dans la joie d’un soleil où renait le printemps Qui lui proposera ses fraises et groseilles
J’entrevois cet éveil au sens et sentiments Des tous premiers émois, qui titillent l’abeille Quand le temps d’une heure, garnissent la corbeille Les fleurs et Les couleurs cueillies par les amants De la douce Cérès, qui tapissent les champs
Et me reviens l’ivresse en nos si courts dimanches D’amoureuses danses sur le bord de l’étang Respirant tes cheveux, là mes mains sur tes hanches Étreintes de nos vœux sur l’assise d’un banc ;