Les Astres de la nuit ont déserté le ciel. L'Aurore et sa clarté surgissent de la dune, En réservant l'espace aux ferveurs du Soleil, Hébergeant, dans sa Cour, sa Majesté la Lune !
Esclave remarquée par l'Astre incandescent, Elle aime se vêtir de la couleur pastel, Sauf à jouer, par mois, un rôle évanescent... Pendant sept noires nuits quand on la dit "Nouvelle" !
Elle est pour nous, Terriens, cet argenté miroir, Où venait récemment se mirer notre rêve, Apportant à chacun l'occasion de savoir Si le Bonheur parfait doit subir une trêve.
Y a près de quarante ans, par Apollo violée, Notre Astre séducteur, Virginité cosmique, A senti brusquement sa vertu dévoilée Par la blanche Navette arrivant d'Amérique.
Ô, Beauté déflorée, pardonne cette injure. Accepte d'éviter que cette invasion T'incite à te venger de l'infâme torture Infligée par ma Terre, ivre d'évasion !
Poursuis ton doux parcours au tracé d'une ellipse Autour de notre Terre, imbue de Repentance. Exerce ton adresse à jouer de l'éclipse, Un spectacle étonnant, digne de ta constance !