Glorieux Olivier !
Cet oléagineux méditerranéen,
Depuis cinq mille années ignorait tout problème
En sa longévité, comme Mathusalem,
Vivant sereinement sur site araméen.
La Déesse Athéna, éponyme d'Athènes,
Estimait l'Olivier aux dons prestigieux,
A l'écorce fripée, d'un teint fuligineux,
Cultivé, dans le temps, au pays des Ruthènes.
Le Déluge fini, qu'en était des viviers ?
Une blanche colombe envoyée par Noé,
De retour, fit hurler "Evoé... Evoé" !
Transportant dans son bec des rameaux d'oliviers.
Cet arbre est richissime en Symboles divers :
L'Amour, la Force et l'Or, la Paix si chère au monde,
Et la Fécondité, la Gloire qui abonde,
Après que la Victoire ait vaincu les revers.
Son bois dur et veiné se prête à la sculpture,
Et sa très verte feuille au pouvoir sédatif,
Donne à la Médecine un savoir curatif,
Pour effacer du mal la désastreuse injure !
Essentiellement, il se veut alourdi,
En bordure d'hiver, par des milliers d'olives,
Accrochées au branchage, imitant des solives,
Entièrement mûries au soleil du Midi.
Avant que de noircir, l'olive toujours verte
Offre aux plats cuisinés sa verdeur parfumée,
Et la Noël fêtée près de l'âtre enfumé,
Savoure l'huile d'or de senteurs recouverte !
