En quête de nourriture, Une procession de Fourmis Se déplace dans la nature Aussi vite qu'il est permis. Furtivement, l'une d'entre elles, Apercevant à quelques pas Des miettes substantielles, En saisit une pour repas. Mais près de là un grain de riz, Plus dodu qu'un dadais dindon Trouble de la Fourmi l'esprit, Met la miette à l'abandon. En regagnant la fourmilière Assaillie d'un fort appétit, Elle trouve un bout de gruyère Et jette son riz trop petit. La voilà poussant dans les herbes Une forme... qui n'en a pas, Hurlant des jurons acerbes A chaque chute par faux-pas. N'en pouvant plus, à bout de force, Elle largue son lourd fardeau Se contentant d'un peu d'écorce, Aussi sèche qu'un vieux bardeau.
A vouloir toujours tout gagner, On finit souvent par tout perdre !