La patrouille passe... Il se hâte, tremble et soupire Pas saccadés, hommes qui marchent, qui cherchent? Couvre-feu, pas l'heure... Uniformes ennemis, danger ! Les fusils brillent sous la lune La mort est proche, l'homme est lucide Il se cache, il le croit...
Lutter, espérer une dernière fois Tel un gibier qui sent "lalalie" Il fait face, pas la fuite... Jamais ! Un cri, des cris, hurlements dans le vent Croiser le regard avant de fermer les yeux Défier et emporter en soi la victoire Ne pas laisser transpirer la peur La guerre a fait de lui un homme L'enfance il n'a connu, pas le temps... Trop vite, trop tard Fugitif, pas coupable
Mourir pour des idées, des victoires Jamais ne cesser d'espérer... Soudain un cliquetis puis le tonnerre Un corps qui tombe Un corps qui sombre Une tâche sur le pavé Sang versé pour ne pas trahir
Il était anonyme, le restera...
A présent le silence, l'absence La nuit sera longue, définitive