J’ai senti les parfums dont s’épanchent les roses Et la bise du soir, à ta bouche assouplie. Alors tout l’univers, vague métamorphose, Naviguait sur ta lèvre au doux gré de ses plis.
Près d’une commissure, sommeillant, un soleil, Hâlé par des lueurs sur un pont inouï, Illumine soudain – ton sourire l’éveille ! – L’espace frémissant de l’ombre évanouie.
Il faudrait à l’azur grandir infiniment Pour de l’astre embrasser tout l’éclat de la flamme. Pourtant mon cœur le sait embrasser pleinement Et le baise à l’envie, sur ta bouche de femme.