Ce sont d’infimes grains de pensée qui pourtant Concentrent en eux tout ce que l’univers compte D’abjection et d’ineptie, et qui se racontent Leurs gloires et leurs dieux, ces imposteurs du temps
Qui passe et les dépasse. Ils ne sont pas autant À savoir que tout s’oublie : honte au laïc ! Honte À celui qui rêve mais ne croit pas aux contes Des temples, de l’histoire et des grains militants.
Leur caillou vit d’un feu qui va bientôt s’éteindre. Ils disparaîtront alors, sans pouvoir rejoindre Un quelconque ailleurs : nouveau monde ou paradis
Illusoires qu’ils sont persuadés d’atteindre Un jour. Car le petit caillou ne pourra feindre Ni l’éternité, ni ce qu’un dieu aura dit.