Pourra-t-il appeler le soleil, ton sourire, Et ton regard très bleu embraser l’univers Où s’éploie un envol palpitant de colombes; Pourra-t-elle, ta main, d’un geste de bénir,
Paître l’océan sourd et dissiper la nuit, À l’instant précieux où la goutte scintille Au calice des fleurs, prêtresses du matin; Où la brise, sortant des profondeurs nocturnes,
Émeut le ciel, ébranle les vastes feuillages? Car voici prisonnier dans des murs de ténèbres Mon coeur, désespéré de renaître et fleurir,
Et ton âme ô soyeuse au regard de mes yeux, Pourra-t-elle apporter la lumière et la vie Ainsi qu’une fontaine aux jets mélodieux?