Je suis trop triste pour comprendre Tu dis quoi tu dis tes sanglots Tu dis quoi tu dis mes sanglots Détruis la corde pour me pendre Je veux le goût du premier mot
Le premier mot des amoureux Qui s’en vont avec les mirages Qui s’en vont puisque les mirages Sèchent les larmes du bon dieu Je veux les joies de ton corsage
Tu vis près de la route où je passe le soir Dans mes rêves perdus Dans mes rêves brûlés d’amour et puis d’espoir Tu vis je ne sais plus Ou je n’ai jamais su Je ne sais pas les mots qui te prendront la main Ni comment les poser sur tes yeux d’abondance Ni comment les garder au chaud de ma confiance Je ne sais plus hier où te trouver demain
Des idées pour la nuit qui tangue Des frissons pour vibrer ailleurs Des visions pour chanter ailleurs Qu’au fin fond de la ville exsangue Où se complaisent mes douleurs
Je veux les flammes du voyage Du rouge du noir du soleil Le corps et l’âme du soleil Avant qu’au ciel ne se propage Le temps qui noircit ma bouteille