Oh! Tuba coranique des chevaux Persans, Richesses ottomanes, Messagers vaillants, Faites enfin le tour pour me rejoindre!
Arbre magnifique, qui rechute douchant, Ses frondaisons ombrages jusqu'aux nuages Qui passent et vont libres, Comme pour s'écrier: La pomme est trompeuse et perfide!
Sifflant dans ses rameaux ses bucoliques oblates Celui qui y passe ne peut que s’y frapper Son champignon est une besace, ou il cache des secrets opali Tisserande berbère au visage durcit, Tous les sacrifices ne purent vous sanctifier, Tous les éléments se sont soudés, en une fusion alchimique, Et l'arbre, toujours debout, s'est moqué…
Parce qu'il a connu si bien qu'il connait déjà
Secret d'argile ou de silex, secret de marbre Oh! Contours lunaire de ses longues dansent nocturnes, Quand vautours et vipères y perdent la plume
Secrets constellés de complexes, secrets ineffables Sur vous il se penche et fixe sa singulière énormité Menaçant le dormeur niais de rêves colorés
Il confond le zèbre et meurtri le lion
Son ombre donne vie à toute la grandeur du monde Et ses voix sont étrangères à lui même Panthéiste aux formes agressives et réprobatrices Architecte de la divine parole intemporelle, Car elle se veut de lui
Si le vide a une limite, Il la caresse inconsciemment Il est la concision, cette hérésie du mortel Qui le pousse aux frontières de l’existence
Car il a si bien su qu'il sait déjà
Sabres des guerriers maquillés de boue Aux barbes fleuries, aux flèches, aux filets Sur des chevaux vêtus d'or! Oh poussière soulevée! Grand voyageur du nord et farine du sud!
Temps des subtiles allégeances, Temps de miracles Au demeurant ou a l'Oracle bien pensant, Qui compare le monde a un lotus suspendu L’autre a un lys, ou que sais-je un lotus bleu