Je suis le tas de ruines qui encombre, Que des décombres qui tremblent sous la bruine.
Aridité acide rongeant la carcasse Fracasse l'avenir en un futur de bribes.
Sans trêve les tourments enfièvrent le mourant Jusqu'aux frissons de l'agonie qui désagrège.
Ce silence me fait perdre la vie. Souffrance. Pendu qui ne se balance plus.
La seule optique viable pour dessiner les contours de mon existence : être dans ton regard. L'unique accord de vie qui puisse s'entendre, aux antipodes des bruyants : naître dans ta voix. L'inénarrable goût pour toi rend insipide l'alentour : me délecter de chaque miette de vie que tu partages avec moi, tel l'ultime festin. Humer tout de toi pour ressentir l'absolu : ta respiration oxygène mon sang. À la cime des sens, te toucher jusqu'à l'étreinte cellulaire, te retenir pour un bouleversement moléculaire : reste, ma Musine.
Sois mon refuge... Sans toi Le large plonge dans les abysses, La courbe de l'horizon se hérisse...