L’auguste Cupidon, l’habile archer des cœurs, M’a blessé d’une flèche en visant la faiblesse Au centre de mon cœur, une épave en détresse. Ô perle rare au fond d’un océan de pleurs !
Aujourd’hui, je suis seul avec ma solitude Dans le désert muet de mes amours d’antan Où tant de souvenirs sollicitent Satan Et insufflent la vie à mon inquiétude.
Qui que tu sois, de grâce, évite l’habitude, Même avec une femme à la fois belle et prude Ne servant qu’à fleurir le chemin vers l’ennui !
Tel un serpent lové autour de mon cœur mauve, Lequel n’a plus de force au point où l’air se sauve, On inflige à mon nom le mot feu devant lui !